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Les miettes des idées
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Les miettes des idées
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22 mai 2013

Complice involontaire

    Pour certains étudiants de la quatrième année en licence, écrire un mémoire constitue un supplice incontournable. L'esprit est déjà orinenté au stage, qui amène certainement à leur futur emploi, ils ne veulent plus perdre du temps dans un exercice qu'ils jugent inutile et ennuyeux. D'ailleurs, le peu de temps qu'ils disposent leur fournit un autre prétexte pour la mauvaise qualité de l'écrit.

   Cette haine envers le mémoire gagne aussi les professeurs, car il nous faut guider les étudiants et les aider pour assurer une qualité passable. Souvent, cet aide devient excessif, malgré nous.

    Tout ne va pas et souvent, rien ne va : choix du sujet, formulation de la problématique, élaboration du plan, écriture....

   - Pourrais-tu enrichir ta bibliographie ?

    D'accord ! Mais cela veut dire plus clairement : ajouter des titres dans la liste sans pourtant prendre la peine de les lire ?

   - Il y manque de l'argumentation.

    D'accord ! C'est pour ajouter plus de "par contre et cependant" ?

   - Il faut réécriture l'introduction et la conclusion pour les rendre présentables.

    D'accord ! Mais donnez-moi un modèle.

   - Pourrais-tu au moins essayer d'éviter le plus possible les fautes d'orthographe ?

    D'accord ! On va faire retravailler Word2007.

    Ce n'est pas la peine de se révolter contre les détails, ni de critiquer l'ensemble de la constituion. L'étudiant devant toi garde toujours la mine inocence. L'indidfférence complète est tellement évidente que tu as peur de l'embêter par tes commentaires "pédants". C'est pas le moment, d'ailleurs ! A cette période, personne ne veut créer des ennuis. On est content que tu as trouvé un bon travail. On te comprends très bien pour l'abandon du français. On te souhaite vivement une belle fin d'études universitaires. On espère que tu retourneras souvent à l'université pour nous rendre visite ....

   Finalement, pour éliminer le risque du refus de travail à la soutenance, on est obligé de se donner la peine pour corriger tout et réécrire des passages.

   A la soutenance, on est tous complices, car il y aura un joyeux festin qui nous attend à la sortie et il faut absolument que tout le monde soit heureux.

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