Les mini-blogs

C'est l'ère des mini-blogs et comme je n'en ai pas de compte, on me qualifie toujours rétrograde. En deux ans, la manie des mini-blogs a contaminé presque la plupart des gens et aussi des institutions. Mon mari en est un des plus frénétiques.

Après avoir vu une annonce rigolo, il l'a postée sur son mini-blog.

Après avoir fait un act un peu extraordianaire, par exemple, une ballade au parc, il se presse pour écrire un mot sur son blog.

Après avoir réalisé une photo intéressante, il a eu toute de suite envie de la partager avec ses amis en lien.

Même au travail, il feuillette de temps en temps des mini-blogs de ses amis et n'est pas avare de commentaires. Le soir, il y reste au moins un quart d'heure pour continuer à jouir toute sorte de partages en ligne.

Heureusement, il ne s'est pas encore abonné à un service de navigation sur portable. Sinon, pendant tout le trajet d'aller au travail ou d'en retourner, il ferait comme des autres : écrire ou lire des messages sur son mini-blog.

Comme twitter, ce genre de blog est mini, et cela veut dire "rapide", "concis", "commode"... Et on est heureux d'être bombardés chaque jour par des informations dites "importantes" ou "rigolos" ou "fraîches"... On n'hésite pas à poster n'importe quoi et on n'hésite non plus à renouveller et à oublier.

Et le blog, qui était très branché il y a deux ans, devient désert, sinon "snob". Presque personne n'a de temps pour le visiter et le cultiver. On est tous trop occupé !