L'engouement pour le bouddhisme

A minuit, quand les pétards se faisaient le concours de bruit étourdissant,mes parents,ayant quitté la table de majong, se sont précipités vers le temple qui se trouvait dans notre village,comme la plupart des villageois, comme aussi de plus en plus de citadins.Ils allaient y brûler de l'encens et prier pour une année de bonheur. Si le majong ne les avait pas tant charmés, ils auraient préférer se rendre au temple plus tôt, afin d'être les premiers à planter les ensens dans le fourneau, comme si les bouddhas pouvaient voir, noter et faire une liste des priants en fonction de leur dévouement.

On dirait que le bouddhisme n'intéresse que les vieux, surtout ceux qui ne sont pas bien éduqués et mélangent souvent la religion avec la superstitution. Or, ces années-ci ont vu une montée d'enthousiame chez les jeunes.Un ancien camarade de mon mari,actuellement grand ingénieur chez Microsoft,était allé vivre trois jour dans un fameux temple du bouddhisme qui se trouve dans le Liaoning, à plus de 1500 km de Shanghai.Ce fidèle y a peu dormi mais beaucoup travaillé, depuis la pleine nuit jusqu'au plein jour, et ce malgré le grand froid. Au retour, il méditait déjà son deuxième séjour.Dans la vie quotidienne, il pratique la méditation,chez lui ou dans un lieu de rassemblement,avec d'autres partisans.Bien sûr, ces actes n'affectent pas encore sa vie familiale, mais sa femme commence à s'inquiéter,car un de ses amis a déjà choisi une "autre" vie.

Lors qu'on se réunissait à table,il ne nous manquait pas de parler de la politique.Quand certains fulmunaient contre le gouvernement, lui, il gardait son esprit tranquille.Mon mari,devenu impatient et révolté,lui a reproché d'être insensible aux douleurs humaines réelles:"c'est une question d'actualité, mais pas de la seconde vie!"D'après lui, le bouddhisme avait été mis en usage par les hommes de petit, pour détourner l'attention du peuple.

Son camarade, insistant sur sa propre philosophie, a répondu avec calme:"vous verrez!"