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Les miettes des idées
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Les miettes des idées
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13 juillet 2011

L'amour en cachette

On a tous plus ou moins connu, à un certain moment de la jeunesse, un ou plusieurs amours en cachette, dont la plupart se sont fanés avant d'être découverts. Il semble que les femmes en subissent plus que les hommes, surtout les femmes orientales, à cause de leur pudeur plus sensible.

Je sais depuis longtemps que deux amies sont amoureuses d'un garçon, qui est à la fois beau et intelligent. Or, des garçons beaux et intelligents ne manquent pas de copines ou de cadidates, qui seraient pour mes amies des concurrentes indéterminées ou simplement des embêtements psychologiques continuels. Alors, obsédée par l'aura mystique de leur idole, elles ont tendance à se sousestimer et ne peuvent vivre que dans les tourments. L'une s'angoisse et hésite entre la déclaration ou la cachette continue, tandis que l'autre se contente de leur amitié paisible. Toutes les deux savent qu'une réalisation de leurs fantasmes n'est peu possible, d'autant plus que le garçon n'affiche aucune envie d'interrompre sa vie célibataire.

J'ai de la pitié pour ces deux amies et je sais qu'elles sont sur une mauvaise route qui les empêche de voir loin et voir d'autrui. Alors, je me suis proposée pour insinuer quelque chose à ce garçon, afin qu'il leur déclare l'impossibilité de leur attente ou qu'il pose la barrière clairement entre l'amitié et l'amour, et que mes deux amies cessent de s'y attacher. Or, sur ce, J'ai fait une très grosse bêtise !

A ma grande surprise, le garçon a pris leurs sentiments au sérieux et considérait que les rumeurs l'affectaient beaucoup. En fait, un amour en cachette s'éteint normalement sans influencer l'homme en question. Peut-être pour un occidental, la pudeur féminine est une chose ennuyeuse et tragique. Au lieu de s'en féliciter, il a voulu que tout s'explique d'une façon catégorique. Or, pour les deux filles, une fois tout s'est dit clairement, la blessure serait plus forte et voire éternelle, car c'est en même temps une humiliation et une affirmation de leur sous-estimation.

En pensant qu'une douleur qui dure est plus pénible qu'une déchirure prompte, j'ai fait la proposition et le garçon l'a suivie. Bien que je ne connaisse pas les réactions des filles, j'ai déjà des remords profonds! Car je me suis dit, "chacun a le droit de tisser des fantasmes, et c'est là un des moments chéris de la jeunesse".

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