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Les miettes des idées
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Les miettes des idées
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18 août 2011

La haine et la violence

La porte d'entrée de notre immeuble est en panne depuis plus d'un mois. La cause de ce problème, ainsi que de nombreux problèmes constants, tels bruits dans la nuit, déchets dans l'ascenceur, petits dégâts ici et là, est évidente : les locatairs en groupe à certains étages.

Ce sont des serveurs de restaurants, des coursiers d'une agence de course - expresse. Peu qualifiés, ils viennent de la campagne et gagnent leur vie par des emplois précaires. Leur salaire ne peut leur permettre un logement normal, ainsi , ils sont logés ensemble et leur appartement ressemble à un camps en désordre. Comme certains propriétaires ont acheté ces apparements pour investissement, ils n'ont pas eu de souci de le meubler, ni de choinsir des locataires, ni de prévoir les embêtements pour des voisins. Malgré les moyens différents employés par le service de maintenance, voire l'intervenance de la police aux cas sévères, la situation n'a pas beaucoup améliorée et on doit subir des petits ennuis tous les jours, surtout pour ceux qui sont logés près, c'est-à-dire, en haut, en bas ou en face, la colère s'intensifie tous les jours.

Et il y a quelques jours, j'ai remaqué sur le bulletin d'information devant l'ascenceur des phrases d'accusation sévères : Qui a appuyé sur les boutons de tous les étages ? Pourvu qu'il soit mort ! Que toute sa famille soit morte !

Je peux imaginé la situation en cause : le matin, on est pressé d'aller au travail, mais l'ascenceur s'arrête à tous les étages sans prendre de passagers. C'est un mauvais coup dont le suspect n'est pas difficile à figurer.

Je me suis dit : pour si peu de chose ! Y a-t-il pas d'autres moyens pour protester ? mais je considérais cet act comme une colère passagère.

Le lendemain, grande surprise ! Sur le bulletin, un autre a porté son soutien et poursuivi l'accusation en mettant des mots vulgaires d'une couleur voyante : Lutter contre les locatires en groupe. Souhaitons - leur la mort !

J'ai tressailli ! J'avais pensé que la plupart des locataires dans cet immeuble étaient des gens cultivés et bien éduqués, car c'est une nouvelle cité assez chic. Or, pour si peu de chose, on affiche déjà une telle violence sauvage. Est-ce seulement des yeux pour des yeux, des lents pour des lents ?

Aujourd'hui, le bulletin est plus rempli, par une riposte en mots plus vulgaires.

Et demain ?

Conçu seulement pour afficher des annonces, le bulletin est en caoutchouc, les écritures vont ainsi rester intacts pour longtemps, sauf qu'on installe un nouveau. Et jour après jour, je ne sais que cela provoquerait plus de colère ou de regrets. 

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