Le vieux et le petit

Il paraît naturel que les vieux s'occupent des petits lors que le couple travaille dans la journée. D'ailleurs, les vieux s'en réjouissent malgré la peine et la fatigue. Or, ces scène de leçon sont aussi naturelles.

- Tu devras bien me traiter quand tu auras grandi ! Répète le vieux devant son petit-enfant. Celui-ci, n'ayant pas compris toute la lourdeur de cette solicitaion, s'amuse comme si rien n'était.

- Quand tu étais petit, je t'ai consacré tout mon être ! Je t'ai elevé en te changeant des couches de pipi et de caca ! Harcèle aussi souvent le vieux devant son propre enfant, qui est accusé d'être négligent voire ingrat.

Etant parent, on tend à tout sacrifier pour son enfant. Or, étant enfant, on hésite à procurer autant de soin devant ses vieux parents. C'est toujours comme ça et le vieux verbe dit que devant un parent malade depuis longtemps, rare se trouve un amour filial. Le vieux la déplore et ne peut que répéter des exigences avant même son vrai besoin soit né.

Peut-être l'homme est-il avant tout égoïste. Le vieux a raison de revendiquer la récompense de tout ce qu'il a dépensé, sans mentionner que les actes généreux lui avaient alors procuré aussi le plaisir. S'il avait su que son enfant ne le traitrait pas aussi bien qu'il attendait, aurait-il réduit son amour parental ?

Mon mari n'avait pas compris pourquoi un de ses collègues, au lieu d'avoir recours à ses parents ou à ses beaux parents pour s'occuper de son petit enfant, préférait employer une femme de soin et se faire des ralais de congé avec sa femme. Il a maintenant compris que même les aides des parents ne sont pas gratuites, tôt ou tard.