La frénésie de l'achat des livres

Ma générosité pour l'achat des livres est exemplaire ! Bien que les livres deviennent de plus en plus chers, je ne fixe toujours pas de buget pour contrôler mes dépenses.

Quand j'entre dans une librairie, même si par hasard, sans rien prévu, je sors souvent avec un sac de plus. C'est le désir de la possession qui m'a saisie et cela devient même une manie. Je suis trop faible pour résister au charme des livres : un beau titre, une belle couverture, une version classique, la grande valeur dans son domaine, le renom de l'auteur, un certain lien avec mon intérêt...tout pourrait constituer la raison pour échanger mon argent. Je possède ainsi plusieurs cartes de fidélité de différentes librairies, qui m'offrent des pourcentages de réduction, et qui m'incitent encore plus à devenir leur cliente d'or !

La même frénésie habite mon mari et nous faisons quelques fois des "compétitions" pour remplir notre bibliothèque. Nous nous promenons souvent autour de l'université, où se trouvent des librairies de qualité, et nous rentrons avec des nouveaux amis à arracher la meilleure place de la bibliothèque.

J'achète n'importe quoi, dans tous les domaines. Or, lui, en se moquant de moi, ne prend que des livres dit "sérieux" et "claissiques". Je lis vite tandis qu'il passe des mois dans un livre. Quelques fois, comme on oublie vite ceux qui sont déjà chez nous, on rentre avec les mêmes titres et cela nous invite à établir une liste des achats, qui n'est pas encore faite dû à notre paresse.

Ma maladie s'aggrave lors que je voyage en France. Ce qui me pose souvent gros problème, ce sont des livres. Le surpoids des bagages m'a fait payé cent euros la dernière fois, sans compter les trois grands colis envoyés par la poste. Quand j'ai retrouvé mon frère, trimbalant deux grandes valises, celui-ci a été stupéfait en me demandant si j'étais rentrée avec des Dior et des LV à vendre !

Mais si je peux trouver du temps à acheter des livres, j'ai toujours du mal à trouver du temps à les lire. D'autant plus que les emprunts sont placés toujours en priorité sur ma liste de lecture. Prenant un nouveau et me dirigeant vers la caisse, je me rassure : "J'aurais du temps, quand je serais en retraite!"