L'angoisse de la séparation

Ma belle mère n'est pas contente ces jours-ci, car Claire refuse obstinément ses bras et ne veut que moi comme compagne. A ma vue, elle ouvre ses bras et devient impatiente. Le jour et la nuit, il n'y a que moi qui puisse la faire dormir. Si elle réveille, elle pleure fort avant que je la prends des bras de sa mamie.

Alors, ma belle mère déplore cette situation à son fils, disant que mes vacances ruineront son intimité avec sa petite et que je serais monopolisatrice, et que à la rentrée, ce serait difficile de prendre les relais etc.

Or, je suis aussi curieuse de savoir pourquoi elle est devenue si demandeuse. Voilà la réponse : elle s'approche de la période dite "l'angoisse de la séparation", dont la plupart des bébés souffrent et qui commence souvent à leur huitième mois et termine vers leur quatorzième mois. Ils se rendent compte que maman et eux ne sont pas une même personne et que maman pourrait disparaître à tout moment.

Heureusement, dans le dernier numéro du magazine auquel nous nous abonnons, un articile traite en particulier ce sujet. Mon mari le lit à sa mère, tout en la consolant et en faisant aussi des éloges pour ses soins. Puis, il se retroune vers moi, me demandant  : et toi, cette angoisse de la séparation, ça se terminera quand ?

En effet, je ne pourrai pas imaginer le fait de me séparer de ma fille, au moins pour le moment. Plusieurs de mes copines ont laissé leur enfant à des parents pour partir en vacances, seules ou avec leur mari, pour "revivre", si j'emprunte leur mot. Elles peuvent ne pas voir leur petit pendant des semaines, voire des mois. Mais moi, j'ai du mal, un grand mal à faire ce genre de décision.

J'ai tord, je le sais. Mais, je me dis : c'est pour le moment.