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Les miettes des idées
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Les miettes des idées
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30 octobre 2011

les deux membres du parti

A l'heure du dîner, toutes les chaînes provinciales par satellite transmettement le journal télévisé de la télévision centrale - une obligation imposée par le parti. Mon mari a toute de suite changé de chaîne, tandis que son père insistait à le voir en entier, ce qui était son habitude chez lui. Ce journal ne diffuse en général que des visites des dirigeants et l'esprit éditorial est évident - une propagande de la bonne direction du parti.

Mon mari et son père, tous les deux membres du parti, ont des avis politiques contradictoires. Pour le père, connaître les actes principaux des dirigeants et les suivre, c'est vivre dans le temps. Dans son petit bourg, cette identité est une marque de considération et bien qu'il n'ait pas de pouvoir directe et presque peu de réunions l'appelle pour écouter son avis, il continue à cotiser une petite somme d'argent pour son parti. Et ce qui lui fait grand plaisir, c'est de pouvoir recevoir des centaines de Yuan par an après sa retraite. Le fils, regrettant de son choix pendant sa jeunesse, ne prononce que des critiques sur la vie politique actuelle. Lors à l'université, s'intégrer dans le parti est considéré comme un bon moyen pour accquérir beaucoup d'avantages. Il n'y a que des meilleurs étudiants qui ont cette chance et cette étiquette leur permet de bénéficier de nombreux privilèges : par exemple, recommandation pour certaines bourses, même pour les postes lors de la recherche du travail. Aujourd'hui, il travaille dans une boîte internationale et est heureux de ne pas subir une série d'éducation politique comme ceux qui sont dans les institutions dites "d'état". Bien qu'il cotise pas beaucoup, il se plaint de cette somme perdue.

La docilité de son père irrite mon mari et ce dernier s'en moque. Il viendra bientôt la période de l'élection des représentants du peuple et aucun des deux s'y intéressent, comme la plupart des gens. En effet, on connaît même très mal des candidats et lors du jour de l'élection, on voterait celui qui semblerait plus gentils, d'après la photo. D'ailleurs, c'est une élection dans des petites unités et qui ne compte pas beaucoup pour les grandes décisions. Les candidats n'ont même pas besoin de se montrer à la télé ou par d'autres moyens. Souvent, leur fonction et leur ancienneté décident et quelle est la différence entre eux, on n'ignore. Mon mari déplore ce genre de tromperie théâtrale tandis que son père pense que c'est tout naturel.

Le père regrette que son fils ne soit pas devenu madarin comme il voulait, car il sait très bien que la grande voie du succès est réservée aux mandarins, futurs dirigeants du pays. Même il s'agit d'un petit madarin, il a du pouvoir et des relations, ainsi toute la famille pourrait en bénéficier et beaucoup de choses se faciliteraient. Le fils s'en félicite pour ne pas être mandarin, car il sait qu'il possède plus d'intelligence que de courage, le courage étant le premier élément pour être un dirigeant de succès!

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