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Les miettes des idées
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Les miettes des idées
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15 novembre 2011

La question d'allaitement

Ce qui m'a torturée pendant les premiers jours après la naissance de mon bébé, c'est l'allaitement naturel.

Depuis le tout début de ma grossesse, j'avais la confiance en moi-même de pouvoir allaiter le bébé. Je n'ai même pas acheté de lait en poudre comme préparation nécessaire. Quelques fois, je rigolais avec mon mari en me surnommant "la vache qui rit". A l'heure où l'allaitement artificiel est devenu de plus en plus répandu, cette volonté de retour au naturel me rendait assez héroïque. J'étais prête, même si cela m'efforcerait à prendre du poids et à dormir moins.

Or, la réalité n'était pas comme ce que j'avais prévu et je devais lutter non seulement contre ma propre volonté, mais aussi celle des autres. Gagner la confiance de la famille était une bataille acharnée !

Le premier jour, ma fille était sous surveillance continue et elle devait prendre du lait, offert par l'hôpital. En réalité, c'était une grande marque du lait en poudre qui faisait la pub.Le lait était gratuit et on en prennait comme on voulait. Le deuxième jour, j'ai enfin vu ma fille tandis que mes seins n'avaient rien produit. Ma belle mère, chérissant sa petite-fille, a cherché du lait prêt plusieurs fois et chaque fois, elle voulait que la petite en boive le plus possible.

J'ai commencé à me culpabiliser et ai demandé à l'infirmière de me faire des messages spéciaux pour faire couler le lait. Celle-ci m'a encouragée de laisser le bébé faire des essais. Ma fille, à ma surprise, savait très bien sucer, mais mes mamerons subissaient une grande douleur. Ces essais ne donnaient rien et ma belle mère a failli donner une conclusion : je manquerais du lait.

Alors, d'après la tradition, il faut que la nouvelle maman boive des soupes pour produire plus de lait. Mes parents avaient des recettes dites magiques. Or, mes amies m'ont dit qu'il ne fallait pas en boire avant que le lait s'écoule naturellement, sinon, cela causerait des inflamations. J'étais alors dans un état assez compliqué. Boire ou ne pas boire, c'était une question.

Le troisième jour, j'ai insisté que le bébé suce mes mamerons malgré les douleurs. En plus, j'ai fait travailler aussi un tire-lait manuel. Enfin, quelques gouttes jaunes se sont produites et cela a provoqué ma grande joie de la journée. Mais comparé avec le lait tout fait et servi à volonté, mon lait était même loin d'avoir l'air d'un goûter !

Le quatième jour, je me suis réveillée par des sensations piquantes de mes deux seins tendus. Je savais que cela donnerait du lait. Mais comment faire ? Mes parants, une fois ayant entendu pleurer le bébé, l'envoyaient tout de suite chez la femme qui aiderait le bébé à boire. J'ai dû tirer du lait avec l'apparail et mon fruit du travail serait ajouté dans le lait tout fait et le bébé en prendrait avec une petite cuillière.

Devant toutes attitudes suspectes, j'ai fait des efforts de lutter contre la frustruction. A la sortie de l'hôpital, ma famille a voulu tout de suite acheter du lait en poudre, ce qui a provoqué mon desaccord. Je me suis rappelée qu'à la maison, il y avait un petit sachet d'échantillon et cela pourrait servir pour les premiers jours, pendant que mon lait maternel se préparait.

Enfin, tout allait améliorer et je donnais de plus en plus de lait de jour en jour. Or, lorsque le bébé pleurait, ma belle mère n'hésitait pas à lui préparer du lait en poudre, prétendant que mon lait ne lui suffisait pas. A ma protestation, elle  lui en donnait sans me le dire. D'ailleurs, pour elle, boire assez même trop de lait pourrait favoriser un bon sommeil. Même mon mari était d'accord avec cet acte. J'étais furieux, car mes seins restaient tendus et pleins de lait, pourquoi ne pas en profiter ? Pour les convincre, j'ai eu recours encore au tire-lait et ce que l'appareil a tiré de mes seins se stockerait au frigo, pour donner au bébé la dernière bouchée avant de dormir. Mais tout cela était très stupide et j'en souffrais.

Plusieurs jours après, lors que le bébé suçait un de mes seins, l'autre a commencé à donner automatiquement du lait et cela a mouillé ma robe de chambre. Cet état se répétant, ma belle a enfin cru que mon lait maternel suffisait à sa petite-fille. Or, la plus grande raison pour expliquer pourquoi le bébé avait mal à s'endormir était pour elle toujours la question du lait, et cette fois, elle reprochait du bébé de ne pas faire des efforts de boire assez...disant que la petite était trop paresseuse.

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