Qui a besoin de qui ?

Ces weekends-ci, une guerre se déclare entre les parents qui viennent voir le bébé et veulent tous le porter. Il est regrettable de voir le bébé endormi pour ceux qui s'attendent à jouer avec lui. Certains essaient même de le réveiller. Si le bébé se réveille, c'est souvent pour être nourri, alors mes tantes et mes cousines s'impatientent autour de moi. Une fois dans leur bras, elles commencent à montrer tous les trucs personels pour faire rire le bébé - bien qu'il ne sache pas encore rire à cet âge, sans mentionner les bisous qui se multiplient.

Ma belle mère est rentrée chez elle pour trois jours, où elle ne cessait de nous envoyer des sms pour demander si le bébé allait bien. A son retour, son amour pour sa petite fille s'est intensifié d'une façon évidente, car elle porte le bébé presque tout le temps, pendant que celui-ci ne dort pas. Quelques fois, ayant bien dormi et bienmangé, elle aurait aimé s'étendre seule, sans pleurer ni s'agiter, mais ma belle mère ne tolère pas cette scène qui lui parait solitaire. Tout le monde la critique en disant que son acte gâterait le bébé, qui pourrait devenir capricieux et plus agité. D'ailleurs, au fur et à mesure, elle se fatiguera et se créera des ennuis.Ma belle mère répète son obstination : "malgré tout, j'aime la porter et je la porterai."

Etant dehors toute la journée, mon mari, une fois rentré, arrache le bébé de nos bras. Or, il ne peut supporter que quelques heures ce trésor qui a toujours des demandes à satisfaire, dont l'arme est de pleurer. Dans la nuit, il dort à poing fermé pendant que la petite me sollicite pour manger ou pour changer de couche. Au petit matin, ayant bien dormi, mon mari veut tout d'un coup que le bébé dorme avec lui, sous sa couverture et même dans son bras. Une dizaine de minutes plus tard, sa mère entre et arrache de chez lui sa petite fille, afin de nous permettre de dormir tranquillement pour une ou deux heures. Quelques fois, mon mari proteste : "Mais j'ai besoin d'elle !" "Et elle a besoin de moi !" répond ma mère.

Et moi, naturellement, j'ai besoin de ma petite, mais pendant que tous les autres manifestent leur besoin, j'ai plus besoin de sommeil et de repos.