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Les miettes des idées
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Les miettes des idées
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28 décembre 2011

Des remerciements sollicités

Un de mes collègues voulaient "sincèrement" être une casse-tête pour la direction de notre faculté. En cette fin d'année, il a écrit un courriel électronique à l'un des vices-directeurs,celui qui est chargé des affaires de la recherche, en lui proposant de rédiger une lettre de remerciements adressée à tous ceux qui avaient bien travaillé et eu des fruits de recherche.

"C'est grâce à notre travail que vous avez pu accomplir votre tâche de l'année et mériter votre titre.C'est nous qui faisons rayonner notre faculté." a-t-il osé écire.

Pour lui et pour la plupart d'entre nous, écrire et publier reste surtout un plaisir personnel, mais un vrai chercheur doit le faire, par la conscience et aussi par l'obligation. Or,les gens de lettres bénéficent peu d'aide financière et parfois, publier ou ne pas publier n'affecte point notre salaire. Les dirigeants veulent qu'on publie, mais n'ont pas beaucoup de moyens pour nous encourager. C'est pourquoi dans notre institut de langues étrangères,la recherche est moins estimée que dans d'autres instituts de lettres.

Mon collègue a eu tout de suite la réponse de ce monsieur - "Je n'ai pas le droit de rédiger cette lettre, mais je pourrais soumettre cette proposition à la réunion des professeurs et en parler avec le directeur principal."

Le jeune homme n'a pas hésité de faire lire sa déception dans sa réponse, et ce par des mots assez blessants. "Le vous actuel ne ressemble plus à celui que j'ai admiré il y a trois ans, où vous étiez confiant d'apporter certaines réformes dans cet institut de l'eau morte. Aujourd'hui,que vous devenez orthodoxe et bureaucratique ! Pourtant, je vous ai tendu la main en permier..."

Quelques jours plus tard, un autre email lui a informé qu'après avoir eu la discussion au sein de la direction,on allait prendre sa proposition au sérieux et rédiger une lettre de remerciements.

"Je n'ai peur de personne, et je veux être cette louche d'étang qui dérange, car j'ai encore de l'espoir." disait ce collègue, qui avait déjà fait beaucoup de "gaffes" et perdu ainsi beaucoup d'amis.

 

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