L'act de toucher

      Pour les petits enfants, il est normal de connaître le monde à travers ses propres sens. Or, on souligne souvent la vue et l'ouïe. On a tendance de regarder la nature et de rencontrer l'autrui devant un IPAD ou le petit écran. Quand on sort avec l'enfant, on préfère qu'il reste propre en évitant toute sorte de bêtise. "Ne touche pas ceci, ne touche pas cela," ordonons-nous aux enfants, qui forment l'habitude de ne pas se salir pour être grondé.

      Ainsi, j'ai été très étonnée d'apprendre que Claire touchait différentes sortes de choses à l'école : inscets, vers de terre, même serpents. Les grands parents, eux aussi, ont manifesté un grand souci notamment à la question des serpents. Cependant, Claire s'en réjouissait.

    Elle a tant changé. Les premiers jours qu'elle se trouvait dans le désert, elle avait une telle peur devant les cactus qu'elle ne pouvait pas bouger. Elle devenait aussi immbile devant les chiens qui passaient. Mais maitenant, elle éprouve certaine envie de les toucher, les cactus comme les chiens. Toucher les choses, c'est le premier act d'en approcher, de les connaître et de les aimer.

    Elle avait reçu un cadeau livre de la part des amis français et elle l'adorait. Ce livre offre des pages où de vrais poils d'animaux s'y présentent. On a du mal à expliquer aux enfants ce qui se sent par des mots. L'act de toucher peut leur faire connaître directement la différence.

    Le printemps arrive et la nature ébouit. C'est une bonne saison de sortir, de laisser tous nos sens ouverts et accueillants. La maîtresse nous a distribué une liste des objets dans la nature, en conseillant de découvrir ces objets à la prochaine sortie avec l'enfant dans la nature. J'ai montré cette liste aux amis chinois, parents des enfants. A ma surprise, la majorité l'ont considérée comme un devoir de mémoriser les mots anglais pour traduire des objets. Hélas.  

    Quelquefois, nous devons apprendre auprès des enfants, à apprécier la curiosité, la volonté de toucher et l'amour de la nature.